Pourquoi certaines pâtes ont-elles de oeufs et d’autres pas?
Les pâtes Panzani ou Barilla sont-elles meilleures que les pâtes de marque distributeur ?
Avec ou sans oeufs?
Les pâtes sèches sont faites à partir de semoule de blé dur et d’eau.
Les pâtes fraiches sont faites à partir de farine. Elles résistent moins bien à la cuisson et ce qui oblige à les raffermir en remplaçant tout ou partie de l’eau par des oeufs.
Il existe une variante intermédiaire: les pâtes sèches aux oeufs.
Les pâtes sèches sont fermes, les pâtes fraiches moelleuses, et les pâtes sèches aux oeufs sont entre les deux.
Dans la suite de l’article, il ne sera question ici que de pâtes sèches sans oeufs.
En quoi toutes ces pâtes sont-elles différentes ?
D’après le service qualité de Panzani, l’élasticité des pâtes est principalement liée au taux de protéines du blé utilisé. Pour l’obtenir, l’agriculteur épand des granules d’azote dans son champ. Cette pratique est interdite en bio.
Effectivement, le taux de protéine des pâtes Panzani est plus élevé que celui des pâtes bio : respectivement 13 et 11%. Pour les pâtes U, il est de … 11,6%. Pareil que les pâtes bio. Probablement parce que les blés dopés à l’azote sont plus chers et U n’a pas souhaité payer le surcout. A noter que l’élasticité est différente de la dureté qui, elle, est liée au temps de cuisson (al dente).
Par ailleurs, Panzani serait l’heureux propriétaire de divers secrets industriels au niveau du choix des variétés de blés et de la fabrication de la semoule, qui permettraient à leurs pâtes de résister à la surcuisson.
Le procédé d’extrusion et le temps de séchage peuvent varier d’un fabricant à l’autre mais ceci ne concerne que les pâtes positionnées « haut de gamme », auxquelles je consacrerai un prochain article. Pour les pâtes industrielles, seule la qualité de la semoule entre en ligne de compte.
Tout ça c’est bien beau, mais est-ce qu’on le perçoit lorsqu’on le mange ?
J’ai donc fait cuire, dans des casseroles de diamètres équivalents, contenant la même quantité d’eau et de sel, les différentes pâtes, en respectant religieusement les temps de cuisson, puis en les dépassant.
Résultats
Si les gouts nous ont semblé les mêmes, les textures étaient différentes. Les pâtes Panzani étaient effectivement plus «nerveuses », plus élastiques que les pâtes bio et distributeur. Les avis ont divergés quant à laquelle était la meilleure, certains préférant les pâtes moelleuses.
Pour ce qui est des pâtes en sur-cuisson, Panzani était toujours la plus élastique après 15 minutes de cuisson au lieu des 10 conseillées. Par contre, après 25 minutes… étudiante, je les aurais trouvées parfaitement acceptables, mais je ne suis plus étudiante.
Il y a donc effectivement une différence de texture entre pâtes Panzani/Barilla et pâtes distributeur ou bio. Tout n’était pas que brouillard marketing. Reste à savoir si vous préférez les pâtes élastiques ou moelleuses.
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J’aime ta conclusion Anne!
L’avantage des pâtes bios est effectivement qu’elles sont bios et c’est un énorme avantage si, en plus de se régaler, on ne souhaite pas introduire dans son corps des substances nocives (pesticides par exemple).
Il serait intéressant de comparer ces pâtes sur les résidus de produits chimiques qu’elles contiennent au delà des classiques protéines, lipides, glucides..
A quand une étiquette sur les paquets qui indiquera ces données???
Merci pour tes enquêtes!
Fabienne
Dans le documentaire, ils avaient trouvé des résidus extrêmement faibles, les fongicides épandus sur le blé étant presque toujours éliminés au moment de la récolte. Ce qu’on peut éventuellement trouver sont des insecticides ajoutés dans les silos mais Panzani a des silos réfrigérés qui tuent les oeufs d’insectes.
Le principal intérêt du bio est pour l’environnement. L’épandage d’azote est responsable des marées vertes, les pesticides polluent les nappes phréatiques etc.
Dire que le principal intérêt du bio est pour l’environnement n’est qu’une demie vérité. On sait aujourd’hui que les pesticides utilisés par l’Agro-chimie sont à présent dans notre assiette et même en dose infime ces poisons n’ont rien à y faire et finissent par accumulation lente et progressive dans les tissus par déclencher des maladies graves.
Ensuite, comment qualifier la qualité micro-nutritionnelle pour nos cellules d’un aliment dont les ingrédients non bio ont grandi dans des terres stériles (Quand ce n’est pas carrément hors sol !) enrichies aux produits dérivés du pétrole ?
Continuer de nier l’évidence ne fait avancer qu’une seule chose : La puissance du lobby agrochimique dont les intérêts n’ont que très peu à voir avec notre santé et qui bien sûr fait tout pour que ces informations soit au mieux méconnues au pire discréditées à la source (Cf les pressions de Monsanto sur les chercheurs et qui obtient la fermeture des labos de recherche qui ne leur plaisent pas, sans compter toutes les études d’impacts falsifiées ou incomplètes… Marie Monique Robin, Prix Albert Londres, a montré et démontré cela dans ces différents documentaires).
ça y est ! j’ai lu l’article ma honte s’estompe …
Comme dit précédemment, j’achète Panzani car une partie de leurs usines sont en france, donc emplois (en plus du fait que je préfère l’emballage plastique qui, je trouve, sent moins mauvais que l’emballage carton des Barilla.) mais je me demande toujours si les pâtes Barilla sont meilleures que Panzani …
de l’azote dans les champs … hum!! et c’est pas mauvais pour la santé ça ? ( ça doit se retrouver dans les pâtes puisque ça améliore leur elasticité)
Merci pour cet article très intéressant.
N’y a t il pas un lien entre cette « élasticité » et le taux de gluten qui amènent les industriels à favoriser ces blés « modifiés » dopés à l’azote, qui au final posent tant de problème de santé aux gens ?
Oui, le gluten est la principale protéine du blé donc ces blés dopés contiennent plus de gluten.
En conclure que 3% de gluten en plus rend les pâtes Panzani toxiques me semble un peu rapide. Un documentaire télé n’hésiterais pas à le suggérer mais je m’en abstiens, n’ayant pas fait de recherches précises sur le sujet.
Il y a pourtant un vrai sujet de santé publique avec la multiplication des personnes intolérantes au gluten.
Le véritable soucis réside dans le principe de superposition des excès de gluten que l’on retrouve dans un très grand nombre de produits étant donné que le blé est l’un des ingrédients de base de notre culture alimentaire.Il ne s’agit donc pas que des 3% en plus dans les pâtes, mais du surplus dans le pain, les pizzas, les patisseries, les viennoiseries, la biscuiterie, etc …