Il paraît que notre alimentation et nos cosmétiques sont infestés d’aluminium. Or l’aluminium est neurotoxique, il favorise entre autres la maladie d’Alzheimer. Lisez bien la liste des ingrédients, nous est-il conseillé.
Armée la liste des additifs à bannir, je me rendis dans mon hyper marché pour mettre ce conseil en pratique.
Au rayon boulangerie industrielle
Je commençais par les pains de mie, principale source de contamination. Rien. Brioches ? Rien. Pain au chocolat ? Rerien. Du haut de gamme aux premiers prix, rien.
Pourtant le rapport EAT2 de l’Anses (1) reconnaît lui aussi qu’il y a de l’aluminium dans les produits céréaliers. D’où vient-il ?
Pas des additifs alimentaires, contrairement à ce qu’on nous laisse entendre. Ce ne sont pas les vilains industriels qui font exprès de le mettre dedans pour nous empoisonner. Il vient… de la croute terrestre. Les céréales le fixent naturellement. Et du coup, malheureusement, rien ne sert d’acheter bio (même si les produits bio ont bien d’autres atouts).
On trouve également de l’aluminium dans le thé, le chocolat (oh non, pas le chocolat !!!) et les légumes.
Dans les cosmétiques
J’ai eu plus de chance au rayon cosmétiques et plus particulièrement au rayon déodorants. Là, inutile de s’abimer les yeux à lire les petits caractères, s’il n’y a pas d’aluminium, c’est écrit en gros sur le devant.
En fait, il faut différencier les anti-transpirants, qui comme leur nom l’indique bouchent les pores et empêchent la transpiration, et les déodorants, qui n’empêchent pas l’humidité sous nos aisselles mais évitent que des bactéries malodorantes y prolifèrent.
Presque tous les transpirants contiennent des sels d’aluminium, qui passeraient dans le corps, particulièrement si appliqués après rasage. La pierre d’alun naturelle contient elle aussi de l’aluminium et, en l’état actuel de la recherche, rien ne permet d’affirmer qu’elle soit moins toxique que les autres sels.
Dans les laits infantiles
Une étude britannique avait trouvé des taux regrettables d’aluminium dans les laits infantiles (2). 60 millions de consommateurs a mené l’enquête de son coté sur les marques vendues en France et trouvé de l’aluminium dans la moitié d’entre eux (3) et (4).
Inutile de vous fatiguer à lire les petits caractères, je l’ai fait pour vous : aucun lait ne contient d’additif à l’aluminium. Les fabricants n’ont donc pas intentionnellement rajouté un neurotoxique dans le lait de nos enfants. D’où vient-il, alors ?
Encore et toujours de la croute terrestre, me répond l’Anses. Il y en a partout. Mais alors, pourquoi certains laits en contiennent et d’autre pas ? Ils ne savent pas.
D’après 60 millions de consommateurs, les laits infantiles Danone (Blédilait et Gallia) ne contiennent pas d’aluminium. Je les appelle donc pour savoir comment ils s’y sont pris.
Et bien ils n’en savent rien non plus. Ils n’ont rien fait de particulier. Certes, ils imposent un cahier des charges très précis à leurs fournisseurs de matières premières, mentionnant entre autres une teneur maximale en aluminium. Mais ils n’ont jamais eu de mal à trouver de tels fournisseurs. L’aluminium n’est pas une source d’inquiétude pour eux, contrairement au plomb, au cadmium, aux mycotoxines pour lesquels ils ont une surveillance pointilleuse…
La contamination ne peut pas non plus venir du circuit de production, l’aluminium n’étant pas un matériau de choix dans l’industrie alimentaire car il s’oxyde. Leurs cuves sont en inox et surement que celles des concurrents aussi. Il serait absurde de faire autrement.
Question subsidiaire: si Danone n’a rien fait de particulier pour éviter l’aluminium, leur bonne place au classement est-elle le fruit du hasard? Si on refaisait les tests aujourd’hui, obtiendrait-on le même classement? Néanmoins, la liste des marques « propres », se trouve ici.
D’après 60 millions de consommateurs, un nourrisson qui prend le lait le plus chargé en aluminium de leur panel reste néanmoins en dessous de la dose journalière admissible (DJA) définie par les normes européennes. Il est à 32% de la DJA, pour être précis.
Conclusion
Après plusieurs heures à chercher des additifs à base d’aluminium dans les produits alimentaires, je n’ai rien trouvé.Néanmoins, si vous avez connaissance d’un produit qui en contienne, laissez moi un commentaire.
D’après l’Anses, 99% des adultes, 98% de enfants sont très en dessous de la dose journalière tolérable. Les personnes à risques sont :
– les patients sous dialyse
– les professionnels de l’aluminium
– les personnes prenant des anti acides de façon chronique
Dans aucun de ces cas, la source d’intoxication n’est l’alimentation.
Il y a par contre des sels d’aluminium dans les anti-transpirants et dans de rares déodorants. Vérifiez.
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Source
(1) : notre agence de sécurité sanitaire de l’alimentation
(2) : étude de l’université de Keele http://www.biomedcentral.com/1471-2431/13/162/abstract
(3) : www.60millions-mag.com/actualites/articles/trop_d_aluminium_dans_les_laits_pour_bebes
(4) : http://www.santemagazine.fr/actualite-lait-pour-bebe-attention-aluminium-58003.html
Suite du précédent commentaire …
Je te rejoins sur le fait que pointer du doigt tel ou tel composant n’est pas forcément une bonne approche mais c’est la seule facilement médiatisable et surtout scientifiquement inattaquable aujourd’hui.
Le hic c’est que le corps humain, qui possède de puissants dispositifs d’élimination des toxiques et autres polluants, peut se trouver bien démuni et saturé face à une agression de type cocktail répétée quotidiennement et c’est bien là que tout le monde sèche … Comment modéliser cela ?
Les apprentis sorciers de l’industrie agro-chimique ont mis en circulation de telles quantités de molécules (artificielles) dont on ignore tout des interactions les unes avec les autres.
Pire encore, on ne connait strictement rien des interactions entre les polluants chimiques, et les autres pollutions de type électromagnétiques, nucléaires ou bactériologiques.
Voilà pour l’effet cocktail d’un côté.
Si on examine maintenant ce qui se passe à l’hôpital des enfants où de plus en plus de ces gosses y arrivent atteint de cancer… On ne peut tout de même pas leur imputer un problème de comportement alimentaire ou de sédentarité …pas pour des enfants ?!
Alors la génétique ? Oui c’est peut-être une piste, mais alors il faut la considérer dans son ensemble c’est à dire quels seraient les causes de ces troubles génétiques qui font que des enfants si jeune et si remplis de vie en principe tombent si gravement malade alors que les parents ne sont pas malades eux-mêmes ?
Il y a là de belles questions à se poser je pense.
Effectivement, nous sommes tous imprégnés de pesticides et ce n’est pas souhaitable. Néanmoins, d’après ce que je lis dans les études scientifiques, le principal danger pour les enfants est la sédentarité (devant les écrans) et la malbouffe (trop gras, trop salé, trop sucré). Pas la teneur en pesticides.
Soit certain que je le déplore. J’aimerais être récompensée de tous les efforts que je fais pour nourrir ma famille en bio par une bonne étude bien tonitruante. Et bien je ne la trouve pas. Par contre, tout indique que le bio est bon pour l’environnement, que c’est un choix sociétal etc etc. Donc ça vaut le coup quand même.
OK je vais regarder si je peux t’aider à trouver ce genre d’étude que bien évidemment le plus grand nombre des acteurs de ces filières ont intérêt à faire retirer de la circulation… En voici une :
http://www.menustoxiques.fr/pdf/Rapport_assiette_toxique_281110.pdf
Encore une qui vient de tomber :
http://www.sudouest.fr/2015/06/05/les-malformations-genitales-des-garcons-dues-a-des-pesticides-et-detergents-1942695-4720.php
Ce sont des expositions de type professionnel, donc à des doses sans commune mesure avec les doses qu’on trouve dans l’alimentation