« Mangez vos fruits et légumes frais, local et de saison », nous dit-on. Quel est l’efficacité de cet écogeste?

Je m’y suis tenue rigoureusement pendant un an et c’est très contraignant. L’effort en vaut-il la peine?

Considérons d’abord « manger frais ».
Dans sa base de donnée FoodGES, l’Ademe a retenu les valeurs suivantes pour les émissions carbone liées au mode de conservation (1) :

Les bocaux de verre sont donc plus impactants que les surgelés! Ce résultat vient de ce que le recyclage du verre est très énergivore et que les bocaux sont plus lourds à transporter. Le bocal en verre est à éviter, surtout depuis qu’on a interdit le BPA dans les conserves métalliques : c’est pour des raisons de santé et non des raisons environnementales qu’on nous les avait recommandés.

Imaginons que nous mangions nos 400 g de fruits et légumes par jour (5 portions de 80g), comme on nous le conseille. Voici les surémissions liées à différents scénarios:

D’après les études consultées, il semble que la plupart d’entre-nous achète au moins une partie de ses fruits et légumes frais. Je vais donc garder le scénario « Mix » comme le plus représentatif. Dans ce cas, faire l’effort de tout acheter frais permet d’économiser 0,34 kg de CO2 par semaine, sans prendre en compte le gaspillage alimentaire, plus important avec les produits frais…

Comparons cet écogeste à d’autres:

Kg de CO2 économisé par an

Liste complète et actualisée des écogestes ici

Conclusion

Acheter tout frais n’est pas une priorité pour enrayer le dérèglement climatique. D’autant que les produits frais sont pas définition périssables (et donc sujets au gaspillage), donnée qui n’a pas été prise en compte ici.

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Notes

(1) données recalculées par différence à partir des données sur « fruit et légume moyen »:
F&L frais, local: 0,3; F&L en conserve métal 0,4 etc.